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4 Questions à Pierre Thérond
Rencontre avec Pierre Thérond, Président de la Commission comptabilité et communication financière de l’Institut des actuaires :
Dans une organisation qui repose, en grande partie, sur le bénévolat des membres, il y a peut-être autant de rôles de président de commissions que de présidents. À mon sens, le rôle du président de commission est de donner de l’élan, de structurer les groupes de travail en cohérence avec les forces en présence (les contributeurs !), d’avoir une vision de marché des sujets traités et d’être en échange et en coordination tant avec les autres présidents de commission qu’avec la gouvernance de l’Institut. Sur ce dernier sujet, la nouvelle organisation mise en place par l’Institut a facilité les choses au travers de l’instance de coordination, qui se réunit mensuellement.
Chaque groupe de travail a une grande liberté d’organisation en fonction de son actualité, du nombre de ses membres, de leur activité… À titre d’exemple, le GT Comptabilité des assurances fonctionne davantage en mode task force en fonction des sujets qui émergent à l’Autorité des Normes Comptables alors que le GT Engagements sociaux se réunit régulièrement. Le GT IFRS 17 est un cas un peu spécial : il comporte de très nombreux membres (plus de 120) et s’organise en sous-GT thématiques (6 en ce moment). Il a aussi cela de particulier qu’il traite de sujets normatifs, notamment dans le cadre des consultations de l’EFRAG ou de l’IASB, mais également de sujets plus opérationnels (les projets étant déjà avancés chez un certain nombre d’acteurs de la place). Pour autant, la capacité à réunir des actuaires, déjà bien occupés par leurs activités, reste problématique. Nous essayons des choses mais il n’est pas rare que des réunions de sous-GT se tiennent à 4 ou 5.
Elles sont de plusieurs natures :
Sur les bancs de l’ISFA, j’avais eu la chance de voir le Président d’alors (François Delavenne) nous présenter l’Institut des actuaires qui réunissait enfin la profession dans un organisme unique. Dès le début de ma carrière, j’ai éprouvé le besoin et l’envie de participer aux travaux des commissions (les commissions Solvabilité II et comptable, en particulier). J’étais souvent le plus jeune dans ces réunions, j’avais le sentiment d’être privilégié. Cela donnait aussi des responsabilités : contribuer, à ma mesure, aux travaux du groupe pour montrer que j’avais ma petite pierre à apporter à l’édifice ! Et il n’y a pas de secret, c’est en produisant que l’on apprend, que l’on progresse. Les travaux de l’Institut, c’est aussi l’occasion de rencontrer des actuaires qui évoluent dans d’autres environnements, qui ne sont pas de la même génération. Autant de rencontres enrichissantes et, le plus souvent, sympathiques ! |