Mémoires d'Actuariat

Déclinaison de la métrique d’appétence au risque sur la calibration des chocs ORSA d’un portefeuille d’assurance emprunteur
Auteur(s) GROLEAU G.
Société RCI Bank & Services
Année 2021

Résumé
Les entreprises d’assurance définissent et pilotent leur profil de risque suivant la procédure formalisée de l’ORSA. L’appétence au risque doit être en rapport les objectifs de solvabilité et de rentabilité à travers la déclinaison de celle-ci sur chaque famille de risques. La robustesse des limites de risques acceptables doit être testée à l’aide de chocs appliqués sur le business plan constituant la partie quantitative de l’ORSA. Mais, l’EIOPA laisse toute liberté quant à la définition, de l’appétence au risque et sa déclinaison sur les familles de risques en termes de tolérance au risque et de niveau de chocs. Il n’y a pas de lien formellement défini par le régulateur entre l’appétence au risque et les niveaux de chocs applicables sur le business plan. L’objet de ce présent mémoire est de déterminer ces liens pour mieux prendre en compte l’impact de la gestion des risques dans le pilotage de l’entreprise en définissant une méthode de calibrage des niveaux de chocs vis-à-vis de l’appétence au risque. Transformation du compte de résultat en équation dérivable pour estimer sa sensibilité vis-à-vis de chacun de ses facteurs exogènes. Bootstrap des scénarii de chocs pour obtenir une distribution normale pour chacune des variables nécessaires au calcul du résultat technique et déduction des limites de risque dans lesquelles vont s’appliquer les chocs de l’ORSA. Nous constatâmes finalement que la métrique de risque définie a priori par l’organisme conduisit à invalider certains scenarii. Il est possible de lier l’appétence au risque avec les niveaux de chocs appliqués sur le business plan pour pouvoir définir les limites de risques. Mais la qualité des données de départ reste primordiale pour pouvoir calibrer.

Abstract
Insurance firms define and pilot their risk profile following the formalized process of the ORSA. Risk appetite must be in accordance with solvency and yields targets through its declination over each risk family. The robustness of acceptable risk limits must be tested with applicable chocks on the business plan step in the quantitative part of the ORSA. But the EIOPA let the firm fully free toward the definition of the risk appetite and its declination over risk families talking risk tolerance and chock levels. There is no link formally defined by the regulator between risk appetite and applicable chock levels to the business plan. The purpose of this current report is to fix those links to better consider the impact of the risk management and the piloting of the firm by defining a chock level calibration method vs. risk appetite. Profit and loss account transformation in derivative equation to assess its sensitivity toward each exogeneous factor. Bootstrapping of chock scenarios to get a normal distribution for each requested variable to calculate the technical result and deduction of risk limits within whish ORSA’s chock are applicable. We finally noticed that the risk metric defined a priori by the firm led to invalidate some of the scenarios. It is possible to link risk appetite with applicable chocks levels onto the business plan to be able to define risk limits. But the initial data quality is still the mainstay to calibrate.

Mémoire complet