Mémoires d'Actuariat

Petit manuel du Private Equity dans le secteur de l’assurance
Auteur(s) JOUBERT R.
Société Deloitte
Année 2021
Confidentiel jusqu'au 08/06/2022

Résumé
Dans un contexte de taux d’intérêt historiquement bas, les organismes assureurs se voient contraints d’adapter, voire de renouveler leur modèle d’affaires. Une des manières d’opérer ce changement consiste à repenser la place des actifs dits alternatifs ou illiquides dans les portefeuilles d’investissement. Induisant une plus grande prise de risque, ils semblent offrir, en contrepartie, de meilleurs rendements que les actifs traditionnels que sont, par exemple, les obligations souveraines. Le capital investissement ou Private Equity est l’une des classes d’actifs pour lesquelles les organismes d’assurance affichent un intérêt de plus en plus grand. Les fonds de Private Equity permettent d’investir dans des entreprises non cotées via des placements de long terme. En outre, il existe de nombreux types de supports d’investissement proposés par les gestionnaires de fonds de Private Equity qui répondent à différentes stratégies. Cette flexibilité ainsi que l’espoir de rendements futurs élevés expliquent, en partie, l’intérêt grandissant des investisseurs institutionnels pour cette classe d’actifs. Se pose néanmoins la question de la mesure de la performance. Puisque le Private Equity n’est pas un actif traditionnel, les méthodes classiques ne sont pas adaptées. Il existe alors des métriques dédiées aux actifs illiquides, mais celles qui sont plébiscitées par les professionnels ne sont pas toujours les plus appropriées. Par ailleurs, au-delà des aspects liés aux performances, les environnements réglementaires européen et français montrent une certaine souplesse à l’égard du Private Equity, ce qui vient lever, en partie tout au moins, certains obstacles rencontrés dans le passé par les assureurs. Le fait que le Private Equity rende possible le financement de l’« économie réelle » est souvent mis en avant pour justifier ces assouplissements. Ce mémoire sera l’occasion de mettre en pratique diverses démarches, récentes et novatrices, sur une base de données professionnelle. Le dernier chapitre proposera l’application d’un modèle de projections de flux d’investissement dans un fonds de Private Equity. Seront alors identifiés les points forts et les axes d’amélioration de ce modèle en vue d’éventuels travaux futurs.

Abstract
In a context of historically low interest rates, insurers are being forced to adapt or even renew their business model. One of the ways to make this change is to rethink the place of so-called alternative or illiquid assets in investment portfolios. They involve greater risk-taking, but in return, they seem to offer better returns than traditional assets such as sovereign bonds. Private Equity is one of the asset classes in which insurance companies are showing increasing interest. Private Equity funds allow investors to invest in unlisted companies through long-term investments. In addition, there are many different types of investment vehicles offered by Private Equity firms that meet different strategies. This flexibility and the expectation of high future returns partly explain the growing interest of institutional investors in this asset class. However, there is the question of how to measure performance. Since Private Equity is not a traditional asset, conventional methods are not adapted. There are therefore metrics dedicated to illiquid assets, but those that are favoured by professionals are not always the most appropriate. Besides, beyond the aspects linked to performance, the European and French regulatory environments show certain flexibility towards Private Equity, which at least partly removes certain obstacles encountered in the past by insurers. The fact that Private Equity makes it possible to finance the “real economy” is often put forward to justify these relaxations. This thesis will be an opportunity to put into practice various recent and innovative approaches to a professional database. The last chapter will propose the application of an investment flow projection model in a Private Equity fund. The strengths and areas for improvement of this model will be identified for possible further work.

Mémoire complet