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3 questions à Olivier Bonin

24 février 2023 Formations
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Olivier BONIN est géographe au LVMT (Université Gustave Eiffel et ENPC), ingénieur des Ponts et docteur en statistique. Ses travaux, principalement fondés sur des approches théoriques et de la modélisation, portent sur la morphogenèse urbaine, les usages de l’énergie et la mobilité dans les espaces peu denses, ainsi que sur la cartographie et des questions épistémologiques liées à la modélisation en sciences sociales. Il est également chercheur dans l’ITE Efficacity, et directeur adjoint du LVMT depuis 2013.

Dans le cadre de la campagne d’inscription aux cycles de perfectionnement aux fondamentaux de l’actuariat, Olivier Bonin intervenant du programme Statistique et Analyse des données, nous fait part de son expérience.

Quel est votre rôle à l’INSTITUT DU RISK MANAGEMENT ?
 
Je fais partie de l’aventure du cycle de perfectionnement depuis sa création. Au départ, cela partait du constat que certains candidats à la formation d’actuaire n’avaient pas étudié, dans leur formation d’origine, l’économétrie et l’analyse de données, matière que j'enseignais. Il s’est avéré que cette formation était très profitable pour les stagiaires, et j’ai donc été amené à ajouter un module de statistique mathématique.
 
La statistique mathématique et l’analyse de données sont deux matières qui font partie des outils de base d’un actuaire, et plus généralement d’une formation scientifique. La statistique mathématique consiste à utiliser les probabilités pour différents problèmes, à partir d’observations du monde réel. Les problèmes à résoudre peuvent être de déterminer une bonne approximation d’un ensemble de données, ou encore d’aider à prendre des décisions. L’analyse de données est un peu différente : les méthodes factorielles classiques (analyse en composantes principales, etc.) sont avant tout des méthodes géométriques, avec une interprétation statistique. Ces deux matières mobilisent donc un large éventail de techniques mathématiques, heureusement étudiées dans un autre module du cycle de perfectionnement. La préparation au QCM d’entrée est bien entendu très importante, mais je cherche avant tout à donner aux stagiaires un réel recul sur les deux matières enseignées.
 
Quelles sont les nouveautés du module de statistique et analyse des données pour 2023 ?
 
Le programme porte sur des fondamentaux, qui n’évoluent pas d’une année à l’autre. En revanche, ce qui change éventuellement beaucoup est le parcours antérieur des stagiaires. Si le programme restera relativement inchangé, la façon de le présenter, le rythme et les approfondissements dépendront des besoins de stagiaires. La particularité de 2023 est l’emploi du temps : les stagiaires auront à trois reprises deux séances à deux jours d’intervalle, ce qui me conduira à répartir différemment cours, exercices, et préparation au QCM. Par ailleurs, pour l’analyse de données, j’introduirai de nouveaux logiciels, car les choses évoluent dans ce sens vers plus de simplicité pour les utilisateurs, sans sacrifier à la rigueur.
  
Conseilleriez-vous de suivre les cycles de perfectionnement aux candidats de la formation CEA ?
 
Oui, je pense que, quel que soit le niveau mathématique des stagiaires, et l’état de « fraîcheur » de leurs connaissances, le cycle de perfectionnement, dans son ensemble, donne des fondamentaux indispensables pour aborder la formation d’actuaire, tout en préparant bien sûr au concours d’entrée. On peut souligner par ailleurs que les techniques de l’intelligence artificielle, en pleine explosion, reposent majoritairement sur des approches statistiques. Il me semble plus que jamais indispensable de comprendre en détail la théorie sous-jacente, pour pouvoir ensuite être des utilisateurs avisés des modèles de finance, d’économétrie ou de statistique qui sont toujours plus sophistiques, mais aussi de plus en plus faciles à prendre en main, et donc potentiellement mal utilisés.




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