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21 septembre 2017

Les bons… et les mauvais côtés de l’optimisme

Encadré

De manière générale, l’espèce humaine a tendance à surestimer la probabilité d’un événement positif dans l’avenir et à sous-estimer celle d’un événement négatif. Les psychologues appellent cette tendance le biais d’optimisme. Il apparaît dès les processus d’apprentissage, où les informations positives sont privilégiées par rapport aux informations négatives. Une équipe du laboratoire de neurosciences cognitives de l’Inserm-ENS a récemment dévoilé que ce phénomène est présent dans l’apprentissage le plus basique : celui par essai et erreur. « Les sujets étudiés accordent aux bonnes nouvelles 50 % plus d’importance en moyenne qu’aux mauvaises nouvelles », détaille Stefano Palminteri, coordinateur de cette étude publiée dans la revue scientifique Nature Human Behaviour en mars 2017. Il y aurait même une corrélation neurophysiologique : « L’activité enregistrée dans les structures majeures du circuit cérébral de la récompense est quasiment deux fois plus importante chez un sujet optimiste comparativement à un sujet plus réaliste, à récompense égale. » Mais le biais d’optimisme n’a pas que des bons côtés. Stefano Palminteri cite volontiers cette phrase du Candide de Voltaire : « L’optimisme, hélas ! C’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. » Résultat : le biais d’optimisme influence notre logique et nos comportements et peut empêcher d’anticiper les problèmes. Quand tout semble « être bien », pourquoi changer les choses ? 

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